13 Sep La rentrée littéraire d’Aedes
Chaque année, la rentrée littéraire déclenche une avalanche de bouquins en librairie, comme si les livres (et les lecteurs !), eux aussi, avaient besoin de faire leur rentrée après une longue trêve estivale ! Pourtant, nombreux sont ceux qui profitent de l’été pour mettre à jour le compteur des découvertes. Aedes vous propose son anti-rentrée littéraire : des ouvrages de choix parmi les « classiques » aux échappées livresques plus exotiques, voici notre sélection coups de cœur !
La vraie vie d’Adeline Dieudonné, le choix de Judith Derouin (soprano)
J’ai ❤️ ce livre tout d’abord pour le personnage principal : une enfant attachante par sa force, sa liberté, son intelligence, sa maturité, qui nous transmet, de cœur à cœur, ses désirs, ses colères, ses démons. Ensuite, pour l’amour fraternel et inconditionnel que l’histoire nous dépeint. Enfin pour l’écriture et le style d’Adeline Dieudonné : vivant et franc.
Les armoires vides d’Annie Ernaux, le choix de Pauline Leroy (alto)
L’auteure décrit son écartèlement entre deux classes sociales, celle, modeste, de son origine, et celle, privilégiée, atteinte grâce à son éducation. La densité de l’écriture traduit l’asphyxie, l’urgence et la douleur de cette quête d’identité.
Ma vie sur la route de Gloria Steinem, le choix d’Elise Bédènes (alto)
Incontournable ! Les Mémoires d’une icône, enfin traduites en français. Entre rencontres, voyages, combats de toute une vie ; une lecture très inspirante comme le suggère la quatrième de couverture qui annonce « Une ode à l’intranquillité ».
L’art de perdre d’Alice Zeniter, le choix de Marc Valéro (ténor)
Ce livre, présenté comme un roman mais inspiré de l’histoire de l’auteure, m’a particulièrement touché. Il présente simplement et objectivement la vie de Harkis avant, pendant et après la guerre d’Algérie, de sa venue en France aux conséquences de l’exil sur les générations suivantes, jusqu’à nos jours. Sans jamais prendre parti, il permet au lecteur de découvrir et comprendre la vie de ces personnes et leur difficulté à se construire et à trouver leur place dans la société.
Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez, le choix d’Agathe Peyrat (soprano)
Il n’est jamais trop tard pour découvrir de tels chefs-d’œuvre ! Une fresque familiale où les esprits dialoguent avec les vivants, les poissons sont en or et la pluie dure quatre ans.
Risibles amours de Milan Kundera, le choix d’Igor Bouin (basse)
Un recueil de nouvelles qui nous plonge dans le quotidien de plusieurs anti-héros vivant des « aventures » amoureuses particulières. La misère du cœur y est particulièrement bien dépeinte, des petits sentiments à la glauque atmosphère que dégagent certaines relations déglinguées. Une lecture à accompagner d’un bon verre de whisky et à éviter absolument si l’on vient de vivre une déception amoureuse !
Léon l’Africain d’Amin Maalouf, le choix de Laura Holm (soprano)
Une épopée à travers la Méditerranée du 16ème siècle. On voyage, on est fasciné, on est émerveillé.
La femme rompue de Simone de Beauvoir, le choix de Julia Beaumier (alto)
Ces trois nouvelles sont des récits de femmes poignants ; l’écriture de Simone de Beauvoir me touche particulièrement. Un lecture totalement post-MeToo ?
Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson, le choix d’Elisa Bresset (administratrice)
Un récit de voyage dans lequel Sylvain Tesson raconte les six mois passés, seul, dans une petite cabane en bois au bord du Lac Baïkal. Il y décrit ses journées, dans cet univers aussi hostile que ressourçant, à contempler la nature, lire, apprivoiser sa solitude et renouer avec le temps.
La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, le choix de Frédéric Bourreau (basse)
Décalé, drôle et original.
Vernon Subutex de Virginie Despentes, le choix de Laia Cortés Calafell (alto)
J’ai ❤️ cette trilogie au langage urbain. Des personnages très différents s’y croisent, leurs vies s’entremêlent et créent une histoire commune qui nous tient en haleine jusqu’à la fin.
Asterix de René Goscinny et Albert Uderzo, le choix de Pascal Gourgand (basse)
Je me suis replongé dans certains Astérix que j’ai relus pour la centième fois, avec toujours autant de plaisir et de bonheur d’y découvrir des détails qui m’avaient échappé jusque-là ! Je trouve, dans la lecture de ces bandes dessinées, un plaisir simple, enfantin certes mais qui permet de s’évader !
Chez soi de Mona Chollet, le choix de Margot Mallier (chargée de production)
Un livre qui m’accompagne depuis plusieurs années et qui interroge l’univers domestique et le rapport que l’on a à sa « maison ». Le moment que je préférais quand je partais en vacances étant petite ? Le retour à la maison. Mona Chollet dédramatise les casaniers à l’heure du voyage à tout prix, et ça fait du bien !
Sorry, the comment form is closed at this time.